Chez Nous - 15 marzo 2025, 08:00

Malheurs exploités

Disgrazie cavalcate

Malheurs exploités

Quando la politica perde la misura: è triste e sconcertante constatare che, in un contesto in cui la sofferenza e la difficoltà dovrebbero muovere solidarietà e impegno, ci sono forze politiche che non esitano a strumentalizzare le disgrazie per scopi esclusivamente elettorali. È il caso delle ultime tragedie avvenute ad Aosta, dove due persone anziane sono morte, segnate dal disagio sociale che inesorabilmente le ha emarginate. Un dolore che, per quanto drammatico, diventa il terreno fertile per chi, come in un gioco spietato, cerca consensi sulla pelle della disperazione altrui.

Le dichiarazioni sguaiate e demagogiche di alcuni esponenti politici non solo sfiorano il cattivo gusto, ma rivelano una grave mancanza di responsabilità nei confronti delle persone vulnerabili che dovrebbero essere al centro di un dibattito pubblico serio. Invece, la priorità di questi politici è dare vita a polemiche senza fondamento, attaccando senza mezzi termini, in un'infelice rincorsa al consenso facile e popolare. È un gioco pericoloso, che non solo svilisce il valore della politica, ma soprattutto disorienta i cittadini, troppo spesso indotti a credere che la politica sia solo un palcoscenico di schermaglie, anziché un luogo di progettazione e soluzioni concrete.

L’assessora comunale ai Servizi Sociali, Clotilde Forcellati, ha fatto bene a rispondere con fermezza a chi ha abusato di queste tragedie per mettersi in mostra, senza conoscere a fondo la realtà dei servizi sociali e il lavoro quotidiano che vi è dietro. La sua replica è una lezione di dignità e di realismo: «Di fronte a fatti per i quali sarebbe necessario esprimere una grande tristezza, riconoscendo le debolezze della nostra società, alcuni preferiscono utilizzare la sofferenza altrui in maniera del tutto strumentale per il proprio tornaconto politico». Parole che non lasciano spazio a dubbi e che dovrebbero far riflettere chi ancora confonde il compito di un amministratore con quello di un provocatore.

Ma il vero nodo della questione non è tanto nelle polemiche di chi, purtroppo, ha scelto di far politica con l'arte della denigrazione. Il punto è che la politica oggi sembra aver smarrito il senso del fare. Troppe volte ci ritroviamo di fronte a chi non ha proposte concrete, né idee per migliorare la condizione dei più deboli, ma solo il bisogno di fare rumore. Invece di lavorare, seriamente, per risolvere concretamente  e soluzioni percorribili i problemi reali delle persone, si preferisce alzare il volume delle critiche, nella speranza che l'indignazione popolare faccia da surrogato a un programma politico vero.

Le parole dell’assessora Forcellati sono un faro in questo scenario buio. In un momento in cui le difficoltà economiche e sociali sono tante, l’Amministrazione comunale di Aosta ha scelto di non indietreggiare, ma di investire sempre di più nei servizi sociali, dimostrando che l’impegno concreto nella lotta alle disuguaglianze non passa attraverso il sensazionalismo, ma attraverso la progettualità e l’integrazione di risorse pubbliche e private. La politica del welfare non è fatta di slogan e post sui social, ma di azioni silenziose e quotidiane, che costruiscono un tessuto sociale più solidale e resistente.

Chi, invece, cavalca le disgrazie per raccogliere facili consensi, mostra la propria impudenza e la propria inconsistenza politica. La politica non è il palcoscenico per chi vuole farsi pubblicità sfruttando la miseria altrui, ma il luogo dove costruire un futuro migliore, dove non si teme di affrontare i problemi con coraggio, ma si lavora ogni giorno per risolverli.

Siamo quindi in presenza di un triste fenomeno: la politica che si è ridotta a un’arena di polemiche sterili, senza più progettualità, dove il tema del benessere sociale viene ridotto a merce di scambio per accaparrarsi qualche voto. È ora che la politica, quella vera, torni a occuparsi di ciò che è essenziale, di ciò che conta davvero. Il welfare sociale, il sostegno ai più fragili, il contrasto alla solitudine e alla povertà non devono diventare il terreno di battaglia per i demagoghi di turno, ma la causa per la quale ogni amministratore dovrebbe lottare ogni giorno con serietà e dedizione.

È il momento di smettere di “cavalcare” le disgrazie altrui e di rimettere al centro la politica delle idee, dei fatti e delle persone.

Méditez, Valdôtains

Disgrazie cavalcate

Quand la politique perd son sens : il est triste et inquiétant de constater que, dans un contexte où la souffrance et la difficulté devraient susciter solidarité et engagement, certaines forces politiques n'hésitent pas à instrumentaliser les malheurs à des fins purement électorales. C’est le cas des récentes tragédies survenues à Aoste, où deux personnes âgées sont mortes, marquées par la précarité sociale qui les a inexorablement marginalisées. Une douleur qui, aussi dramatique soit-elle, devient un terreau fertile pour ceux qui, dans un jeu impitoyable, cherchent des soutiens sur la peau de la détresse d'autrui.

Les déclarations vulgaires et démagoques de certains responsables politiques frôlent non seulement le mauvais goût, mais révèlent une grave irresponsabilité à l’égard des personnes vulnérables qui devraient être au centre d'un débat public sérieux. Au lieu de cela, la priorité de ces politiques est de lancer des polémiques sans fondement, d'attaquer sans ménagement, dans une course malheureuse au consensus facile et populaire. C’est un jeu dangereux, qui non seulement dévalorise la politique, mais surtout désoriente les citoyens, trop souvent amenés à croire que la politique n'est qu'un lieu de querelles, au lieu d'être un espace de conception et de solutions concrètes.

L’adjointe aux Services sociaux, Clotilde Forcellati, a eu raison de répondre fermement à ceux qui ont abusé de ces tragédies pour se mettre en avant, sans connaître en profondeur la réalité des services sociaux et le travail quotidien qui s’y cache. Sa réponse est une leçon de dignité et de réalisme : « Face à des faits pour lesquels il serait nécessaire d'exprimer une grande tristesse, en reconnaissant les faiblesses de notre société, certains préfèrent utiliser la souffrance d’autrui de manière totalement instrumentalisée pour leur propre gain politique ». Des paroles qui ne laissent aucune place au doute et qui devraient faire réfléchir ceux qui confondent encore la mission d’un administrateur avec celle d’un provocateur.

Mais le véritable nœud du problème ne réside pas tant dans les polémiques de ceux qui, malheureusement, ont choisi de faire de la politique avec l’art de la dénigration. Le problème est que la politique aujourd'hui semble avoir perdu le sens de l'action. Trop souvent, nous nous retrouvons face à ceux qui n’ont aucune proposition concrète, aucune idée pour améliorer la condition des plus faibles, mais seulement le besoin de faire du bruit. Au lieu de travailler sérieusement à résoudre de manière concrète et réalisable les vrais problèmes des gens, certains préfèrent augmenter le volume des critiques, espérant que l’indignation populaire servira de substitut à un véritable programme politique.

Les paroles de l’adjointe Forcellati sont un phare dans ce sombre paysage. À un moment où les difficultés économiques et sociales sont nombreuses, l'administration communale d'Aoste a choisi de ne pas reculer, mais d'investir toujours davantage dans les services sociaux, montrant ainsi que l'engagement concret dans la lutte contre les inégalités ne passe pas par le sensationnalisme, mais par la planification et l’intégration des ressources publiques et privées. La politique du bien-être social ne se résume pas à des slogans et des publications sur les réseaux sociaux, mais à des actions silencieuses et quotidiennes qui construisent un tissu social plus solidaire et résilient.

Ceux qui, en revanche, exploitent les malheurs pour recueillir des soutiens faciles, montrent leur impudence et leur inconsistance politique. La politique n’est pas un podium pour ceux qui veulent se faire de la publicité en exploitant la misère d’autrui, mais un lieu où construire un avenir meilleur, où l’on n’a pas peur de confronter les problèmes avec courage, mais où l’on travaille chaque jour pour les résoudre.

Nous sommes donc face à un phénomène triste : la politique réduite à une arène de polémiques stériles, sans projet, où le thème du bien-être social est réduit à une marchandise pour récolter quelques votes. Il est temps que la politique, la vraie, se réintéresse à ce qui est essentiel, à ce qui compte vraiment. Le bien-être social, le soutien aux plus fragiles, la lutte contre la solitude et la pauvreté ne doivent pas devenir le terrain de bataille des démagogues de passage, mais la cause pour laquelle chaque administrateur devrait se battre chaque jour avec sérieux et dévouement.

Il est temps de cesser de « cavalier » sur les malheurs d’autrui et de remettre au centre de la politique les idées, les faits et les personnes.

Méditez, Valdôtains

piero.minuzzo@gmail.com

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