Consiglio Valle - 23 ottobre 2024, 17:29

Encore un projet autonomiste, directeur des travaux Stefano Aggravi

Le projet politique proposé par les mouvements Pour l’Autonomie, Rassemblement Valdôtain, La Renaissance valdôtaine, Stella Alpina et l’association Evolvendo semble se présenter comme une initiative prometteuse, mais il n'est pas sans susciter des interrogations

Stefano Aggravi chef de groupe du Rassemblement Valdôtain au Conseil de la Vallée

Stefano Aggravi chef de groupe du Rassemblement Valdôtain au Conseil de la Vallée

Dans un contexte où ces mêmes mouvements font partie de la majorité qui gouverne la région, la question se pose : comment peuvent-ils vraiment incarner le changement qu'ils prônent ?

Ces partis prétendent vouloir « donner un nouvel élan à notre Région » et construire un modèle d'autogouvernement « efficace et créatif ». Cependant, leur implication actuelle dans l'administration régionale soulève des doutes quant à leur capacité à remettre en question les pratiques établies. En effet, la légitimité de leurs propositions pourrait être compromise par leur participation aux décisions qui ont conduit à la stagnation politique actuelle.

L’appel à un « dénominateur commun » et à un accord responsable entre forces politiques semble séduisant, mais il évoque aussi une volonté de maintenir une certaine harmonie au sein de la majorité. Cela pourrait limiter l'audace nécessaire pour « rompre avec certaines expériences négatives » qui ont marqué l'histoire récente de l'autogouvernement valdôtain. La politique nécessite parfois des ruptures radicales, et la volonté de consensus peut devenir un frein à l'innovation.

De plus, leur promesse de « sortir la politique des palais » et d'impliquer les citoyens est louable, mais elle risque de rester lettre morte si ces partis ne s'engagent pas réellement à favoriser un dialogue ouvert avec la population. La prise en compte des voix critiques et des citoyens éloignés du débat politique est essentielle, mais cela nécessite une vraie volonté de changement qui, pour l’instant, semble timidement esquissée.

Enfin, bien que l'accent soit mis sur l'engagement des jeunes et des femmes, il reste à voir comment ces partis comptent concrètement intégrer ces groupes souvent sous-représentés. Des déclarations sur l'importance de leur participation sont une chose, mais la mise en place de mécanismes réels pour leur donner une voix est une autre.

En somme, bien que le chantier politique annoncé puisse représenter une étape vers un renouveau, la réalité de l'engagement des partis actuellement au pouvoir suscite des réserves. La transformation réelle de l'autonomie valdôtaine nécessite plus qu'une simple déclaration d'intention. Elle exige des actions audacieuses et une remise en question profonde des pratiques actuelles. Le défi est donc de transformer ces promesses en résultats tangibles, car « sans une réelle volonté de changement, tout cela pourrait n'être qu'une façade pour masquer une stagnation déjà bien installée ».

red.elca.

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