C’è un filo invisibile – eppure resistentissimo – che lega le storie, le voci, i luoghi e i volti incontrati durante l’Assemblea Interregionale della Società di San Vincenzo De Paoli del Piemonte e Valle d’Aosta, tenutasi lo scorso 5 aprile nel suggestivo Priorato di Saint-Pierre. Un filo fatto di carità concreta, di ascolto che non giudica, di speranza che si fa azione. Un filo che continua ad intrecciarsi con la realtà di chi, ogni giorno, vive la povertà non solo come mancanza materiale, ma come assenza di relazioni, dignità, senso.
Per la prima volta dopo decenni, l’Assemblea ha lasciato Villa Lascaris per “mettersi in cammino”. Una scelta simbolica e insieme strategica: portare l’incontro nei territori, toccare con mano le fatiche e le bellezze di comunità spesso silenziose, ma profondamente attive. Lo spirito vincenziano, d'altronde, non conosce sosta: è movimento, vicinanza, visita. È una carità che non si accontenta di dare, ma vuole accompagnare.
Il racconto di questa giornata – intensa, ricca, umanissima – ci lascia impressa una convinzione: la carità vera guarda sempre avanti. Non si ferma alla superficie delle cose, non si chiude nei propri confini, ma cerca continuamente nuove strade per incontrare chi è ai margini. La mostra su Pier Giorgio Frassati, inaugurata proprio a Saint-Pierre, è diventata il simbolo di questa visione. Lui, il “santo dei giovani”, ci ricorda che la santità non è altrove, ma nella quotidianità vissuta con amore: una parola di conforto, un gesto nascosto, un biglietto scritto sul letto di morte che ancora oggi commuove.
Durante l’Assemblea, si è parlato di carcere, di fragilità, di dignità negata. Ma anche di progetti, di legami, di speranze condivise. Le testimonianze di Antonella Caldart, di Rossana Ruggiero, di don Corigliano e degli altri operatori hanno mostrato quanto la povertà sia un volto plurale. E quanto sia urgente andare oltre le etichette, per restituire umanità a chi è stato dimenticato. La carità vera – quella che San Vincenzo ci ha insegnato – è scomoda, perché non fa sconti alla coscienza. Ma è anche profondamente liberante: per chi la riceve e per chi la vive.
Condivido profondamente il messaggio che attraversa ogni parola di questo incontro: non bastano i pacchi viveri o l’aiuto economico. Servono ascolto, empatia, prossimità. Serve riconoscere nell’altro non un destinatario del nostro buon cuore, ma un fratello, una sorella. Solo così si costruiscono ponti veri. Solo così la carità diventa strumento di giustizia e non solo di assistenza.
Le parole del Vescovo Lovignana e della Presidente nazionale Paola Da Ros hanno tracciato una direzione chiara: essere volontari vincenziani oggi significa essere testimoni attivi di un amore che non si stanca. Di un impegno che guarda al mondo, con uno sguardo che unisce locale e globale. E che non dimentica che ogni azione, anche la più piccola, può cambiare la vita di qualcuno.
L’Assemblea si è chiusa con un messaggio potente, pronunciato dal Coordinatore Federico Violo: “Camminiamo un passo dopo l’altro, verso gli altri o, come direbbe Pier Giorgio Frassati, verso l’Alto.” Una frase che non è solo poesia, ma missione. Un invito a non fermarsi, a non cedere alla rassegnazione, a continuare a sognare. Perché la povertà non è una condizione immutabile. E perché la carità, quando è vera, ha sempre il coraggio di guardare avanti.
Povertà e la San Vincenzo De Paoli
Il existe un fil invisible – et pourtant d’une solidité remarquable – qui relie les histoires, les voix, les lieux et les visages rencontrés lors de l’Assemblée Interrégionale de la Société de Saint Vincent de Paul du Piémont et de la Vallée d’Aoste, tenue le 5 avril dernier dans le cadre enchanteur du Prieuré de Saint-Pierre. Un fil tissé de charité concrète, d’écoute sans jugement, d’espérance qui se transforme en action. Un fil qui continue de s’entrelacer avec la réalité de ceux qui vivent chaque jour la pauvreté, non seulement comme un manque matériel, mais aussi comme une absence de relations, de dignité, de sens.
Pour la première fois depuis des décennies, l’Assemblée a quitté Villa Lascaris pour « se mettre en route ». Un choix à la fois symbolique et stratégique : aller à la rencontre des territoires, toucher du doigt les efforts et la beauté de communautés souvent silencieuses, mais profondément actives. L’esprit vincentien, après tout, ne connaît pas de repos : il est mouvement, proximité, visite. C’est une charité qui ne se contente pas de donner, mais qui veut accompagner.
Le récit de cette journée – intense, riche, profondément humaine – nous laisse une certitude : la véritable charité regarde toujours vers l’avant. Elle ne s’arrête pas à la surface des choses, elle ne se replie pas sur elle-même, mais cherche sans cesse de nouvelles voies pour rejoindre ceux qui sont aux marges. L’exposition dédiée à Pier Giorgio Frassati, inaugurée justement à Saint-Pierre, en est devenue le symbole. Lui, le « saint des jeunes », nous rappelle que la sainteté n’est pas ailleurs, mais dans le quotidien vécu avec amour : un mot de réconfort, un geste discret, un billet griffonné sur son lit de mort qui continue encore aujourd’hui à émouvoir.
Au cours de l’Assemblée, il a été question de prison, de fragilité, de dignité bafouée. Mais aussi de projets, de liens, d’espérances partagées. Les témoignages d’Antonella Caldart, de Rossana Ruggiero, de Don Corigliano et d’autres intervenants ont montré combien la pauvreté a de multiples visages. Et combien il est urgent de dépasser les étiquettes pour redonner humanité à ceux qui ont été oubliés. La vraie charité – celle que Saint Vincent nous a enseignée – est exigeante, car elle ne fait pas de compromis avec la conscience. Mais elle est aussi profondément libératrice : pour celui qui la reçoit comme pour celui qui la donne.
Je partage profondément le message qui traverse chaque mot de cette rencontre : les colis alimentaires ou l’aide financière ne suffisent pas. Il faut de l’écoute, de l’empathie, de la proximité. Il faut reconnaître dans l’autre non pas un bénéficiaire de notre bonté, mais un frère, une sœur. C’est ainsi, et seulement ainsi, que se construisent de véritables ponts. C’est ainsi que la charité devient un instrument de justice, et non seulement d’assistance.
Les paroles de l’Évêque Lovignana et de la Présidente nationale Paola Da Ros ont tracé une ligne claire : être bénévole vincentien aujourd’hui, c’est être un témoin actif d’un amour infatigable. C’est un engagement qui regarde le monde, avec un regard qui unit le local et le global. Et qui n’oublie pas que chaque action, même la plus petite, peut changer la vie de quelqu’un.
L’Assemblée s’est conclue par un message fort, prononcé par le Coordinateur interrégional Federico Violo : « Marchons un pas après l’autre, vers les autres ou, comme dirait Pier Giorgio Frassati, vers le Haut. » Une phrase qui n’est pas seulement poétique, mais profondément missionnaire. Une invitation à ne pas s’arrêter, à ne pas céder au découragement, à continuer à rêver. Parce que la pauvreté n’est pas une condition immuable. Et parce que la charité, quand elle est authentique, a toujours le courage de regarder vers l’avenir.