Se non fosse pericoloso, ci sarebbe da ridere. Donald Trump, ex presidente, ex paladino del “prima l’America” e attuale inquilino della Casa Bianca dove si è reincarnato come spettro inquieto della democrazia americana, ha deciso di posticipare di tre mesi l’entrata in vigore dei nuovi dazi. Una “retromarcia” clamorosa, ma assolutamente in linea con il suo stile: impulsivo, teatrale, e soprattutto inaffidabile come una connessione Wi-Fi nel deserto.
La scena è sempre la stessa: prima minaccia il mondo con fuoco e fiamme (e tariffe), poi fa marcia indietro, si guarda allo specchio e si fa un applauso da solo. Come se bastasse posticipare un disastro per farlo sparire. È un classico del trumpismo: creare un problema, drammatizzare, e poi posare da salvatore della patria. Più che un leader globale, un prestigiatore da talk show, ma con l’arsenale nucleare a portata di mano.
La decisione di rimandare l’entrata in vigore dei dazi, anziché ritirarla del tutto, è il perfetto emblema di un uomo che non ha mai avuto una visione geopolitica: solo istinto, vendetta, calcolo elettorale. Trump non ha amici né alleati: ha clienti e bersagli. O servi o nemici. E quando il mondo si rifiuta di piegarsi al suo ego smisurato, scatta il ricatto commerciale.
A chi si stupisce ancora di queste mosse, ricordiamo che stiamo parlando di un uomo che ha tentato un golpe in smoking, che ha incitato la folla a rovesciare un’elezione legittima, e che continua a mentire ogni volta che apre bocca. Un uomo che tratta la democrazia come un fastidio burocratico e la verità come un'opzione a pagamento.
Ed è proprio questo modello che seduce una certa destra europea, da Salvini a Meloni, che guardano a Trump come si guardava al vecchio zio d’America, ricco, arrogante, e con la pistola carica. Un esempio di "leadership" che premia la disinformazione, disprezza le istituzioni e si fa beffe della legalità internazionale. In altre parole: un pericolo travestito da buffone.
Trump è inaffidabile non perché cambi idea: è inaffidabile perché non ne ha mai davvero una. Agisce secondo il termometro del proprio umore e il barometro dei sondaggi. Un giorno minaccia la Cina, il giorno dopo strizza l’occhio a Putin, quello dopo ancora sogna di bombardare il Messico “senza farsi scoprire” — come se fosse una partita a Risiko giocata a colpi di tweet.
In questa retromarcia c’è tutto il disprezzo per le regole condivise e tutto il cinismo di chi usa l’economia globale come leva per ottenere consensi interni. Trump non ha rinviato i dazi per senso di responsabilità: li ha rinviati per convenienza. Un colpo di teatro in attesa del prossimo atto, possibilmente ancora più grottesco.
La verità è che un uomo così non merita un milligrammo di fiducia. Anzi, meriterebbe una distanza di sicurezza minima di 10.000 chilometri da qualsiasi posto di comando. Invece ce lo ritroviamo lì, inquilino della Casa Bianca con il sorriso finto e il manuale del populismo sottobraccio, pronto a far ripiombare il mondo nel caos.
E allora no, non c’è nulla da ridere. Ma un brivido sì, quello sì: perché la storia ci ha già insegnato cosa succede quando si applaude troppo forte il buffone di corte.
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Retro marcia
S’il n’était pas aussi dangereux, ce serait franchement risible. Donald Trump, ex-président, ancien chantre du « America First » et actuel locataire de la Maison-Blanche où il s’est réincarné en spectre inquiétant de la démocratie américaine, vient de décider de repousser de trois mois l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane. Une « marche arrière » tonitruante, mais parfaitement fidèle à son style : impulsif, théâtral, et surtout aussi peu fiable qu’un signal Wi-Fi au milieu du désert.
Le scénario est toujours le même : d’abord il menace le monde de feu, de flammes (et de tarifs douaniers), puis il recule, se regarde dans le miroir et s’applaudit lui-même. Comme si reporter un désastre suffisait à le faire disparaître. C’est le manuel du trumpisme : créer un problème, en faire un drame, puis se présenter en sauveur. Plus qu’un leader mondial, un illusionniste de talk-show — avec l’arsenal nucléaire à portée de main.
La décision de repousser l’application des taxes, au lieu de les annuler purement et simplement, incarne parfaitement un homme qui n’a jamais eu de vision géopolitique : seulement de l’instinct, de la rancune, et des calculs électoraux. Trump n’a ni amis ni alliés : il a des clients et des cibles. C’est servilité ou hostilité. Et lorsque le monde refuse de se plier à son ego hypertrophié, il sort la carte du chantage commercial.
À ceux qui s’étonnent encore de ces volte-face, rappelons qu’il s’agit d’un homme qui a tenté un coup d’État en smoking, incité une foule à renverser une élection légitime, et qui continue de mentir dès qu’il ouvre la bouche. Un homme qui considère la démocratie comme une gêne administrative, et la vérité comme une option payante.
Et c’est précisément ce modèle qui séduit une certaine droite européenne, de Salvini à Meloni, fascinée par Trump comme on l’était autrefois par un oncle d’Amérique, riche, arrogant et le revolver chargé. Un modèle de « leadership » qui récompense la désinformation, méprise les institutions et se moque ouvertement du droit international. En d’autres termes : un danger déguisé en bouffon.
Trump n’est pas inconstant parce qu’il change d’avis : il est inconstant parce qu’il n’en a jamais vraiment eu un seul. Il agit selon le thermomètre de son humeur et le baromètre des sondages. Un jour il menace la Chine, le lendemain il fait un clin d’œil à Poutine, le surlendemain il rêve de bombarder le Mexique « en toute discrétion » — comme si la géopolitique était une partie de Risk menée à coups de tweets.
Dans cette marche arrière, on retrouve tout le mépris pour les règles communes et tout le cynisme d’un homme qui utilise l’économie mondiale comme levier pour grappiller des voix. Trump n’a pas repoussé les taxes par sens des responsabilités : il l’a fait par opportunisme. Un simple numéro de théâtre, en attendant le prochain acte — sans doute encore plus grotesque.
La vérité, c’est qu’un tel homme ne mérite pas un seul milligramme de confiance. Il mériterait plutôt une distance de sécurité d’au moins 10 000 kilomètres de tout poste de commandement. Et pourtant, le revoilà, locataire de la Maison-Blanche, sourire en plastique et manuel du populisme sous le bras, prêt à replonger le monde dans le chaos.
Alors non, il n’y a vraiment pas de quoi rire. Mais un frisson, oui. Parce que l’Histoire nous a déjà appris ce qui se passe quand on applaudit un peu trop fort le bouffon du roi.
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