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Chez Nous | 26 marzo 2025, 08:00

D'abord eux

Prima loro

D'abord eux

La reazione dei lettori all’articolo che ha trattato il libro di Enrico Maria Ruffini, "Più uno. La politica dell’uguaglianza", è illuminante e riflette un crescente disincanto nei confronti della politica, soprattutto a livello locale, come quello valdostano. L’osservazione che “ORA PER ME, PER GLI ALTRI SE CE N'È” sembri diventare la definizione prevalente per molti elettori di oggi non è solo una battuta amara, ma un riflesso di una realtà che sempre più persone riconoscono: l’individualismo crescente e la percezione di una politica che, invece di rispondere ai bisogni collettivi, sembra concentrarsi sempre più sull’interesse immediato e personale dei singoli politici.

Questo cinismo, che sembra dominare gran parte del panorama politico attuale, risponde proprio alle problematiche sollevate da Ruffini nel suo libro. La politica, oggi, sembra essere priva di una visione a lungo termine e di un impegno concreto per risolvere le disuguaglianze strutturali. Le azioni politiche si limitano spesso a slogan e promesse che non trovano un riscontro nella realtà quotidiana delle persone, specialmente in territori come la Valle d'Aosta, dove la distanza tra le esigenze della popolazione e le risposte politiche può sembrare abissale.

La reazione del lettore sottolinea un sentimento che inizia a serpeggiare tra i cittadini: la politica è diventata, troppo spesso, una questione di interessi personali, piuttosto che di progetti per il bene comune. La visione che si sta affermando tra una parte consistente della popolazione è quella di un “ora per me”, che esprime un desiderio di risposte immediate e dirette, senza più la fiducia che il sistema politico possa lavorare per l'intera comunità. È un pensiero che mette in discussione la capacità dei politici di mettere da parte i propri interessi personali per dedicarsi al bene collettivo. Questo approccio individualista non può che minare la solidità e la coesione della nostra società, creando ulteriori fratture e disuguaglianze tra chi ha di più e chi ha di meno, ma anche tra chi è abituato a vedere la politica come un motore di cambiamento e chi invece la considera ormai solo una parte del gioco del potere.

La visione critica di Ruffini, che invita ad affrontare le disuguaglianze in modo strutturale e non superficiale, sembra trovare un riscontro immediato nei lettori che, purtroppo, si sentono sempre più lontani dai processi politici che li riguardano. La speranza che qualche “politichino valdostano” legga e prenda a cuore le riflessioni di Ruffini è un’espressione di disillusione, ma anche di un disperato desiderio di cambiamento. I lettori non chiedono miracoli, ma un ritorno alla politica come strumento per affrontare le vere problematiche sociali ed economiche, non come un terreno di lotta per il potere a breve termine.

Il rischio che corriamo, come evidenziato anche da Ruffini, è quello di una politica che smette di interrogarsi sul proprio futuro, che non ha più il coraggio di confrontarsi con le idee, che si limita a risolvere il quotidiano senza mai guardare in profondità ai problemi strutturali che continuano a minare la nostra società. Se questo approccio diventa la norma, la politica finirà per essere solo un’espressione di vuote promesse, incapace di rispondere alle esigenze di un popolo sempre più disilluso.

Quello che i lettori chiedono, con forza, è un ritorno a una politica che si impegni davvero a risolvere le disuguaglianze, che non si limiti a fare appello alla superficie delle cose, ma che prenda atto della complessità delle sfide sociali ed economiche. Forse la reazione di questi lettori può sembrare un’ulteriore conferma del distacco tra la politica e la gente, ma potrebbe essere anche un invito a ripensare il ruolo della politica e dei suoi protagonisti. Perché, come sottolinea Ruffini, l’uguaglianza non è un valore astratto, ma un processo che richiede un cambiamento radicale e strutturale, una sfida costante a cui la politica non può più sottrarsi. È tempo che la politica torni a occuparsi delle persone, con azioni concrete e un impegno che guardi al futuro e al bene comune, non al tornaconto immediato di chi la pratica.

PRIMA LORO

La réaction des lecteurs à l'article qui a traité du livre d'Enrico Maria Ruffini, "Più uno. La politique de l'égalité", est éclairante et reflète un désenchantement croissant vis-à-vis de la politique, surtout au niveau local, comme celui de la Vallée d'Aoste. L'observation selon laquelle "MAINTENANT POUR MOI, POUR LES AUTRES SI IL Y EN A" semble devenir la définition prévalente pour de nombreux électeurs d'aujourd'hui n'est pas seulement une remarque amère, mais un reflet d'une réalité que de plus en plus de personnes reconnaissent : l'individualisme croissant et la perception d'une politique qui, au lieu de répondre aux besoins collectifs, semble se concentrer de plus en plus sur l'intérêt immédiat et personnel des politiciens.

Ce cynisme, qui semble dominer une grande partie du paysage politique actuel, répond précisément aux problèmes soulevés par Ruffini dans son livre. La politique, aujourd'hui, semble dépourvue d'une vision à long terme et d'un engagement concret pour résoudre les inégalités structurelles. Les actions politiques se limitent souvent à des slogans et des promesses qui n'ont pas de véritable répercussion dans la réalité quotidienne des gens, en particulier dans des régions comme la Vallée d'Aoste, où l'écart entre les besoins de la population et les réponses politiques peut sembler abyssal.

La réaction du lecteur souligne un sentiment qui commence à se répandre parmi les citoyens : la politique est devenue, trop souvent, une question d'intérêts personnels, plutôt que de projets pour le bien commun. La vision qui s'affirme parmi une partie conséquente de la population est celle du "maintenant pour moi", exprimant un désir de réponses immédiates et directes, sans plus avoir confiance que le système politique puisse travailler pour la communauté entière. Il s'agit d'une réflexion qui remet en question la capacité des politiciens à mettre de côté leurs intérêts personnels pour se consacrer au bien collectif. Cette approche individualiste ne peut que miner la solidité et la cohésion de notre société, créant davantage de fractures et d'inégalités entre ceux qui ont plus et ceux qui ont moins, mais aussi entre ceux qui sont habitués à voir la politique comme un moteur de changement et ceux qui la considèrent désormais comme une simple partie du jeu du pouvoir.

La vision critique de Ruffini, qui invite à aborder les inégalités de manière structurelle et non superficielle, semble rencontrer un écho immédiat auprès des lecteurs qui, malheureusement, se sentent de plus en plus éloignés des processus politiques qui les concernent. L'espoir que certains "politichins valdôtains" lisent et prennent à cœur les réflexions de Ruffini est une expression de désillusion, mais aussi d'un désir désespéré de changement. Les lecteurs ne demandent pas de miracles, mais un retour à la politique en tant qu'outil pour traiter les véritables problèmes sociaux et économiques, et non comme un terrain de lutte pour le pouvoir à court terme.

Le risque auquel nous sommes confrontés, comme l'a également souligné Ruffini, est celui d'une politique qui cesse de se poser des questions sur son avenir, qui n'a plus le courage de confronter les idées, qui se contente de résoudre les problèmes du quotidien sans jamais se pencher en profondeur sur les problèmes structurels qui continuent de miner notre société. Si cette approche devient la norme, la politique ne sera plus qu'une expression de promesses vides, incapable de répondre aux besoins d'un peuple de plus en plus désillusionné.

Ce que les lecteurs demandent avec force, c'est un retour à une politique qui s'engage réellement à résoudre les inégalités, qui ne se contente pas de s'adresser à la surface des choses, mais qui prenne en compte la complexité des défis sociaux et économiques. Peut-être que la réaction de ces lecteurs peut sembler une confirmation supplémentaire du fossé entre la politique et les gens, mais cela pourrait aussi être un appel à repenser le rôle de la politique et de ses protagonistes. Car, comme le souligne Ruffini, l'égalité n'est pas une valeur abstraite, mais un processus qui nécessite un changement radical et structurel, un défi constant auquel la politique ne peut plus se soustraire. Il est temps que la politique se remette à s'occuper des gens, avec des actions concrètes et un engagement qui regarde vers l'avenir et le bien commun, et non vers l'intérêt immédiat de ceux qui la pratiquent.

piero.minuzzo@gmail.com

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