Governo Valdostano - 09 gennaio 2025, 14:38

La grande table ronde des élus et des gestionnaires du Tour du Mont-Blanc réunie à Chamonix, à l’initiative de l’Espace Mont-Blanc

mercredi 8 janvier 2025, l’Espace Mont-Blanc a réuni, au centre des congrès Le Majestic de Chamonix, les acteurs locaux concernés par l’itinéraire du Tour du Mont-Blanc

L'Assesseur Davide Sapinet a récemment pris part à une importante réunion en tant que Vice-Président de la Conférence transfrontalière Mont-Blanc, représentant la Vallée d'Aoste. La délégation valdôtaine, qui comprenait des élus de Courmayeur et de la Valdigne, des gestionnaires de refuges, des guides de montagne et des techniciens, a participé à une table ronde sur un sujet de grande envergure: la gestion de l’environnement et de la fréquentation du Tour du Mont-Blanc (TMB). Ce parcours mythique, qui serpente sur plus de 170 km autour du massif, attire chaque année plus de 45 000 randonneurs venus des quatre coins du monde. Face à une telle affluence, les questions environnementales deviennent primordiales et nécessitent des solutions concertées entre les différentes parties prenantes.

Au cours de cette table ronde, les intervenants ont pu échanger sur les problématiques de surfréquentation, qui affectent non seulement l'écosystème fragile du Mont-Blanc, mais aussi les relations avec les habitants locaux et les différents acteurs économiques du territoire. L’environnement naturel du massif, déjà fragilisé par les effets du changement climatique, doit être préservé tout en conciliant les besoins des randonneurs et la viabilité économique de la région. Il est désormais crucial de trouver un équilibre entre le respect de la nature et le maintien d’un accueil de qualité pour les visiteurs.

L’Espace Mont-Blanc, qui a œuvré pendant plusieurs années pour la promotion du Tour du Mont-Blanc, a mis en place plusieurs initiatives pour mieux organiser cette fréquentation massive. Parmi celles-ci, on trouve la création du logo du TMB, la mise en ligne du premier site transfrontalier (www.autourdumontblanc.com) et la création de la centrale de réservation (www.montourdumontblanc.com). Ce dernier outil a été particulièrement utile pour centraliser les réservations dans les refuges et gîtes du massif, facilitant ainsi la gestion de la capacité d'accueil et contribuant à une meilleure organisation des flux touristiques.

Au-delà des aspects organisationnels, l’Association des gardiens de refuges et gîtes du TMB, désormais en charge de la centrale de réservation, joue un rôle clé dans la coordination des efforts pour un tourisme durable et responsable. Les gestionnaires de refuges, les guides et les techniciens, souvent en contact direct avec les randonneurs, sont des acteurs essentiels dans la préservation de l’intégrité de cet itinéraire emblématique. Ils sont au cœur de l’expérience du TMB et assurent, au quotidien, l’accueil des visiteurs tout en contribuant à la conservation du patrimoine naturel.

Le rôle des élus est tout aussi fondamental dans cette dynamique. Le Président Sapinet a exprimé sa satisfaction quant à la participation active et de qualité des élus et des gestionnaires de refuges lors de cette rencontre, soulignant que la discussion avait permis de clarifier les priorités à mettre en place pour faire face aux défis actuels. Selon lui, cette rencontre constitue une étape importante dans la prise en compte des enjeux environnementaux et de la gestion de la fréquentation. « Cette rencontre très participée a été l’occasion de partager l’état des lieux sur ce thème de grande actualité et nous permettra de traiter les différents sujets avec les collègues du Gouvernement concernés », a-t-il précisé.

L’un des grands défis, comme le souligne l'Assesseur, est de distinguer clairement les actions locales de celles qui nécessitent une approche transfrontalière, notamment sur les trois versants du Mont-Blanc. Cela implique une coordination étroite entre les régions françaises, italiennes et suisses, afin de trouver des solutions adaptées à chaque territoire tout en garantissant une gestion cohérente et harmonieuse de l’ensemble du massif.

Mais la question ne se limite pas à une simple gestion des flux touristiques. Elle touche également à la manière dont les communautés locales, souvent directement impactées par la fréquentation touristique, peuvent cohabiter avec un flux constant de randonneurs. La préservation des paysages, de la biodiversité et des écosystèmes locaux doit s’accompagner de mesures concrètes pour soutenir les acteurs du territoire, de l’agriculture à l’hébergement, en passant par les commerces locaux. Il s'agit aussi de développer une culture du respect mutuel, où randonneurs et résidents apprennent à coexister dans un environnement partagé.

Au-delà de ces considérations immédiates, la question de la gestion du Tour du Mont-Blanc soulève des enjeux bien plus vastes. L'une des préoccupations majeures reste la durabilité du modèle touristique en place. Le tourisme de masse, même lorsqu’il est bien organisé, peut avoir des effets dévastateurs sur des environnements aussi fragiles que celui du Mont-Blanc. De même, la question du financement de ces initiatives de conservation reste une problématique à long terme. Il est évident que les investissements dans la préservation des paysages et la gestion des flux doivent être soutenus par des politiques publiques ambitieuses et une forte implication des acteurs privés.

Les discussions qui se sont tenues lors de cette table ronde ont permis de poser les bases d’un futur cadre de gestion plus équilibré et réfléchi, dans lequel la préservation de l’environnement et le développement du tourisme se rencontrent dans un esprit de durabilité. Toutefois, comme le souligne l’Assesseur Sapinet, ce n’est qu’en favorisant une collaboration transfrontalière constante et en mettant en place des actions coordonnées que l’on pourra véritablement répondre aux défis du TMB. La route est encore longue, mais des progrès importants ont été réalisés. Il appartient maintenant à tous les acteurs concernés de continuer à œuvrer ensemble pour garantir que le Tour du Mont-Blanc reste un lieu d’évasion et de beauté, tout en étant un modèle de gestion durable du tourisme de montagne.

pi.mi.