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In Breve

Speciale Saison Culturelle | 20 novembre 2015, 21:04

“Le Bal”, tiré d’un roman bref d’Irène Némirovsky, ouvre la Saison française

Lucie Barret, Brigitte Faure, Serge Noel, Françoise Miquelis, Michel Tavernier, Pierre Azema sont les acteurs en scène

Lucie Barret, Brigitte Faure, Serge Noel, Françoise Miquelis, Michel Tavernier, Pierre Azema sont les acteurs en scène

Le volet français de la Saison culturelle va s’ouvrir le jeudi 26 novembre, à 21h au Splendor d’Aoste, avec le  le spectacle Le Bal, tiré du roman bref (83 pages) au même titre d’Irène Némirovsky.

Dans les années 1920, Antoinette, quatorze ans, jette un regard au vitriol sur le monde dans lequel elle grandit ou plutôt qui lui interdit de grandir. Un père, aveugle aux souffrances de sa fille et obsédé seulement par l’argent, à force de spéculations financières et de compromission devient riche. Pour entrer dans la meilleure société française, qui les considère quand même comme des parvenus, Monsieur et Madame Kampf projettent de donner un bal exclusif. Antoinette rêve de participer mais sa mère refuse de la convier au bal.

La vengeance se révèlera aussi diabolique qu’inattendue et révélera le vrai visage de chacun. Le résultat est un spectacle drôle, satyrique et touchant. On rit pendant une heure jusqu’à ce que les masques tombent et qu’on se retrouve face à l’être humain dénudé et fragile.

Irène Némirovsky est un auteur majeur des années Trente. Le Bal, roman paru en 1930, est adapté au cinéma en 1931 avec Daniel Darrieux dans le rôle d’Antoinette.  Pour introduire la pièce et son auteur, le mardi 24 novembre 21h, à la Bibliothèque régionale d’Aoste une conférence sur la vie et l'œuvre d'Irène Némirovsky sera tenue par Teresa Manuela Lussone.

Après la parution de David Golder en 1929, son auteur, une jeune femme russe assez mystérieuse dont personne n’avait entendu parler jusque-là, défraye la chronique. Irène Némirovsky, née à Kiev en 1903 dans une riche famille d’origine juive, mais élevée par une gouvernante française, devient tout à coup un des écrivains les plus célèbres de l’époque. Un film et une pièce tirés du roman contribuent à la renommée de l’auteur qui, tout de suite, fait paraître Le Bal, un petit chef-d’œuvre écrit entre deux chapitres de David Golder.

Pendant les années suivantes, Irène Némirovsky ne déçoit pas ses lecteurs et publie presque un roman par an: L’Affaire Courilof, Le Pion sur l’échiquier, Le Vin de Solitude, Jézabel, La Proie, Deux. Son rêve d’écrivain ne dure qu’une dizaine d’années: après la promulgation du statut des juifs, elle n’arrive à publier que quelques nouvelles sous pseudonyme.

En 1940, elle part de Paris pour s’installer à Issy-l’Évêque avec sa famille, mais en quelques semaines son séjour devient un exil. Elle est coupée de ses liens et le monde qui jadis l’avait acclamée, apparemment, l’a vite oubliée. Le 13 juillet 1942, Irène Némirovsky est arrêtée et quelques jours après elle est conduite à Auschwitz, dont elle ne reviendra pas.

Billet normal 13 euros, réduit 10. Le roman Le bal esta au catalogue de la Bibliothèque régionale d’Aoste soit en  français soit en traduction italienne.

a. bo.

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